Les fleurs typiques de Vitis vinifera, l'espèce regroupant la grande majorité des cépages cultivés dans le monde, sont hermaphrodites. C'est-à-dire qu'elles renferment à la fois les organes reproducteurs mâles (les étamines) et femelles (le pistil). Leur fécondation s'effectue donc au sein d'une même fleur, sans l'intervention des insectes pollinisateurs. Le pollen, libéré sous la forme de petit nuage, féconde le stigmate de la fleur concernée et le tour est joué !
Si tout se passe bien, la grande majorité des fleurs sont fécondées et se transforment en fruits. C'est la nouaison. En cas de températures trop fraîches, de pluies, de stress hydrique, ou de maladies physiologiques (carences en oligo-éléments), un nombre important de fleurs ne sont pas fécondées et tombent au sol. C'est la coulure. Leur fécondation peut aussi s'avérer imparfaite, entraînant la formation de petites baies qui ne grossiront jamais. C'est le millerandage.
En conclusion, la vigne a besoin d'être en forme, mais ne nécessite pas de partenaire idéal pour se reproduire...
Source : Biologie et écologie de la vigne, 2e édition, Pierre Huglin et Christophe Schneider, Tec Doc Editions.
Des vignes des fils et des piquets
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Des vignes des fils et des piquets
La vigne est encore plus riche en métaphores que je ne l’imaginais. Lorsque je la regarde au fil des saisons, j’y vois l’entrecroisement des fils et des lignes. Et cela dit, le rêve d’une origine légère, sans lourdeur…une vigne dont le raisin sort d’une terre blanche douce et légère, d’une terre de craie faite des fossiles de notre passé et que chantent les bulles du champagne, vin qui danse dans nos verres.
Ces entrecroisements de fils, à perte de vue pour certaines parcelles, résonnent en moi comme une esquisse de relation de pied en pied - de fil en fil- de pied en fil, relation finement indiquée, mais vide de tout contenu, donc libre de tous les possibles.
Les fils des vignes en hiver sous le froid givrant emprisonnent acier et bois, reliant ainsi tous les éléments de la nature, la terre qui nourrit, l’air qui purifie, l’eau qui porte la vie à l’intérieur…le feu présent par la chaleur intérieure emprisonnant la vie dans le bourgeon prêt à bondir hors de sa gangue au printemps prochain !
Peut-être, est-ce un fantasme féminin venant de quelqu’un qui connaît de par sa mémoire, le poids de l’origine réelle de la vie et de ses attachements, attachements que j’ai laissés dans mon Alsace natale pour vivre ici avec mon époux dans une région de passage, région où tous passent, y compris les rois et les moines au moyen âge et aujourd’hui de plus en plus de pèlerins sur la route de Compostelle, Pèlerin que vous serez.