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                           AVANT LA VENDANGES Les vendanges se préparent… Faisons le point sur l’avant vendange           

 

 

  • Les prélèvements

Nous effectuons  avec d’autres vignerons des  prélèvements  effectués sur de nombreuses parcelles

(soit 2 kg de grains) deux fois par semaine. Ces moments d’échanges sont très riches et constructifs entre vignerons. Ils permettent de partager les ressentis, les interrogations et divers sujets techniques.

 

Exemple de compte rendu

L’année semblait  précoce. Après des mois de mai et juin très chauds et secs, juillet et août nous apparaissent moroses. Pourtant les températures de juillet restent au-dessus des normales de saison (+ 0,7°c), alors que la pluviométrie est excédentaire de 20 % à l’échelle de la Champagne. La répartition de l’eau est par contre très inégale (cf. cartographie pluie juillet 2017 que j’ai mis en pièce jointe).

Localement, des épisodes de grêle ont altéré l’intégrité des grappes. Le premier épisode s’est déroulé dans la nuit du 31 juillet au 1er août. Un front orageux arrivé du sud-ouest a traversé la Champagne et provoqué de forts cumuls de pluie. Au sein de ce front orageux, deux cellules d’intensités variables ont engendré des averses de grêle.

La première a touché la Marne et a suivi une trajectoire Sud-Ouest/Nord-Est,. La grêle est spatialement très variable, les dégâts observés sont très hétérogènes. D’autres paramètres influencent également l’intensité des dégâts sur grappes : l’orientation des rangs, l’expression végétative et l’intensité du rognage. Un second épisode s’est déroulé en fin d’après-midi le 15 août sur tout dans le sud du département. Les cumuls d’eau enregistrés sont localement supérieurs à 50 mm. Les pluies ont engendré ravinement, coulées de boue et inondations. Ces pluies ont été accompagnées de grêles. Les dégâts sont localement sévères. Ils sont en cours d’évaluation.

 

 

  • Le taux de véraison*

*La phase de maturation n’atteint pas encore 50 %. Contrairement à 2016, les écarts de maturité entre cépages sont faibles. Avec un échantillon de parcelles réduit, la dynamique de maturation semble cependant plutôt bonne. Les chardonnays, traditionnellement en retard sur les cépages noirs en début de maturation, ont fleuri les premiers et ont déjà pris un peu d’avance. Ils ont actuellement entamé leur phase d’accélération avec une progression hebdomadaire de 1,8 %, vol. Les autres cépages ne sont pas en reste. Le pinot progresse de 1,5 % vol. sur une semaine et le meunier de 1,4 % vol.

Avec une acidité élevée, une maturité physiologique encore loin d’être acquise et un degré conséquent, 2017 est une année avec un potentiel de maturation élevé. Si les conditions sanitaires sont favorables, les raisins doivent exprimer pleinement leur potentiel et la vendange ne devra pas être précipitée.

infos du civc

 

L’INAO a accepté en urgence de relever le plafond de la vendange  2024. L'objectif est de permettre aux petits vignerons qui vendent aux particuliers d' améliorer la capacité de résilience de la filière.

promesse de fruit et de fête
 

 Au matin nous nous lèverons pour aller dans les vignobles.

Nous verrrons si la vigne bourgeonne, si les fleurs annoncent les fruits.

Cantique des cantiques 7,12 a

 

fleur de vigne 3

fleur de vigne 1 fleur de vigne 2

 

 LES DINOSAURES & LES PEPINS DES VIGNES....

 

Fabiany Herrera, chercheur en paléobotanique (l'étude des végétaux fossiles) au musée Field de Chicago (Illinois) et principal auteur de cette étude, indique qu'«il s'agit des raisins les plus anciens jamais découverts dans cette partie du monde et ils sont quelques millions d'années plus jeunes que les plus vieux jamais découverts de l'autre côté de la planète». Selon lui, c'est à cette période, après la disparition des dinosaures il y a environ 66 millions d'années, que la vigne a commencé à se disséminer sur la planète.

L'essor des raisins débute donc quand s'éteignent les grands reptiles. Et pour les chercheurs, ce n'est pas un hasard: l'extinction de ces espèces massives a permis aux forêts de se densifier et aux plantes grimpantes, comme la vigne, de s'étendre d'arbre en arbre. «Dans les archives fossiles, nous commençons à voir davantage de plantes qui utilisent des lianes pour grimper aux arbres, comme la vigne, à peu près à cette époque», explique également Fabiany Herrera.

Buvons à la santé des dinosaures

Le «monde d'après» a également vu les oiseaux proliférer, ce qui a contribué à éparpiller certaines plantes sur de plus larges zones. Tout comme l'a fait, dans une moindre mesure, l'avènement des mammifères. L'astéroïde qui aurait rayé de la planète les dinosaures semble donc avoir libéré d'autres énergies.

Le raisin n'est identifié en Europe que bien plus tard, au début du Quaternaire, il y a près de 2,5 millions d'années. La production de vin, dont les premières traces sont établies en Géorgie il y a 8.000 ans, n'aurait certainement pas été aussi prospère si des grands dinosaures herbivores avaient bousillé nos vignobles.

 

 

le vigneron explique le champagne avec les mots de gerard liger BELAIR

 Que savons nous de la bulle de Champagne ?

Avec son équipe Effervescence Champagne de l’université de Reims, le professeur Gérard-Liger Belair nous invite à suivre l’odyssée d’une bulle de Champagne.

FRhttps://youtu.be/sc15nImdwUY

Pour plus d’information suivez ce lien

https://www.lunion.fr/art/3198/article/2016-11-29/photos-video-gerard-liger-belair-decrypte-l-odyssee-de-la-bulle-de-champagne

EN how to serve Champagne

 FOLLOW THE LINK above  TO SEE HOW CHAMPAGNE BUBBLES ARE BORN IN THE FLUTE DE CHAMPAGNE. 1 000 000 bubbles in your glas !  

AL Kunden von heute wollen verstehen, was einen guten Champagner ausmacht

       

 photo champagne très belles bulles     photo champagne verre qui pétille

Quand que quand on sert le champagne de la bouteille vers le verre, il y a beaucoup de turbulences dommageables pour le champagne. Le gaz carbonique dissous se dissipe, ce phénomène à l’origine de la formation de la bulle. Raison pour laquelle il vaut mieux pencher le verre. De cette façon, on peut gagner 150 000 bulles en plus, soit 10 minutes d’effervescence supplémentaires.

Il faut faire très attention à bien traiter le Champagne quand on le verse et surtout il faut veiller à ce que le verre puisse permettre au gaz dans la bouteille d’attraper des impuretés dans le verre afin que des bulles puissent se former sur la surface du verre. Ces bulles remonteront langoureusement puis rapidement en grossissant vers la surface du disque pour former une belle corole pétillante.

Avant de déguster, n’oubliez pas de regarder et de humer le Champagne puis prenez une grande lampée et claquez la langue contre votre palais, vous aurez ainsi les arômes secondaires dits de tête, et pourrez découvrir une large gamme d’arômes.

carte aromes anglais

A LA DECOUVERTE DE L'imaginaire et du lac du der

Aux premiers froids, quand les gelées blanches fixent le dessin des toiles d’araignée sur le fil des vignes, quand les feuilles mortes font un chemin bruissant sous les pas, on entend un jour dans l’air léger du matin un croassement doux et lointain qui vient d’on ne sait où et qui grandit, se précise jusqu’à ce que l’on découvre à l’horizon une ligne onduleuse : les grues !

photo toile darraignée hiver  photos vignes cumieres les culées

Elles arrivent du fond du ciel, par-delà la crête dentelée des arbres et glissent au dessus de nous pour aller se reposer sur le Lac du Der en Champagne avant de refaire route encore plus vers le Sud. Parfois leur ligne se brise, se reforme, serpente, tantôt accrochée aux nues comme la queue d’un fantastique cerf-volant, tantôt brisées en un chapelet qui s’égrène. Elles grandissent, soudent leur ligne en un triangle dont la pointe s’enfonce dans la brume; parfois, l’une d’elles se détache et vient prendre la tête ; elles sont maintenant droit au-dessus du village, on distingue leurs cous tendus et l’imperceptible battement de leurs ailes est émouvant. La ligne ondule et glisse encore. Le croassement n’est plus qu’un murmure et que l’on croit entendre encore quand les voyageuses ont disparu vers le sud.

C’est la veille de l’hiver. On sème les blés. Le vigneron commence à tailler ses pieds de vignes. Il arrête sa tâche et lève la tête vers les oiseaux qui passent. Le vigneron, dont toute la vie s’est usée entre caves et vignes s’étonne de ces vagabondes qui vont par-dessus les clochers, par-dessus les pays, le cou tendu vers des lointains insoupçonnés. La main posée sur un piquet de tête en bout de vigne, le vigneron suit leur vol qui s’enfonce dans l’horizon, puis il les perd de vue. Son regard reste fixé vers ce tout petit croassement qui s’efface dans un souffle du vent. Il revient au travail dans sa route de vigne, ébloui d’avoir un instant franchit avec les voyageuses la borne de l’horizon.

                 

 lac du Der aigrette2 dec 2019 Charles MILLET    Lac du Der Canard colvert 2 DEC.2019 Charles MILLET

J’ai choisi ce texte « Une enfance » de Jules MAROUZEAU  publié aux Editions colin- Bourrelier, Il est le contemporain de Gabriel Boutet. MAROUEZAU est né dans la Creuse en 1878 mort en 1964 (Gabriel Boutet est né en 1897). Jules MAROUZEAU  a vécu la tragédie des deux guerres, face à face avec la mort sur les fronts de la Champagne. Il fut agrégé de lettres en 1907 et professeur à la Sorbonne.

Je me suis librement inspiré de quelques unes de ces lignes, en hommage aux ancêtres de la famille Boutet. Comme ceux de Jules MAROUZEAU, les aïeux de Luc sont creusois. Dans ses textes Jules MAROUZEAU rappelle assez longuement que son père avait fait à pied le trajet de Paris pour mener la vie des maçons émigrants, qui s’expatriaient pour une meilleure vie en gagnant celle-ci grâce à leur savoir faire de maçons et de tailleurs de pierres. Il en fut de même pour les fondateurs de la maison Boutet qui après avoir aidé à construire les caves de l’Avenue de Champagne à Epernay, s’établirent à Cumières et à Chouilly.

photo les grues à CUMIERES Merci à REGIS DEBAN

Pour ceux qui ne connaissent pas le Lac du Der Charles MILLET vous en raconte l’histoire 

Trois villages engloutis pour sauver Paris des eaux !

 

Ce plan d’eau de 48 km2 (à son remplissage maximal) est devenu un lieu de tourisme populaire pour tout l’Est de la France et au-delà, et un havre providentiel pour quantité d’espèces animales. Les soixante mille grues cendrées qui fréquentent le lac chaque année.

Suite aux importantes crues de la Seine à Paris en 1910 et 1924, l’État décida de désengorger le fleuve et ses affluents. Ainsi, en 1938, fut construit un premier lac-réservoir à Champaubert-aux-Bois de 450 ha. Cette partie du lac est aujourd’hui appelée le Vieux Der. Entre 1952 et 1974, l’Institution interdépartementale des barrages-réservoirs du bassin de la Seine qui gère aujourd’hui le lac, projeta puis mit en place la création d’un immense lac-réservoir.

La réalisation du lac du Der, sur la Marne, a entraîné l’engloutissement de trois villages du bocage champenois. Leurs habitants (environ trois cents) ont résisté en vain à la marche implacable de l’administration. En huit ans, ils ont été indemnisés et évacués ; puis on a rasé et incendié les bâtiments.

Construit depuis 1967, 89 digues retiennent l’eau et la  confine.  Le fond du lac est constituté d’argiles  en assure une impérméablité. Le lac du Der-Chantecoq est inauguré 3 janvier 1974 suivit de la mise en eau du lac  par le ministre de l’équipement de l’époque, Robert Galley. On n’a jamais retrouvé depuis le lac les inondations d’avant dans la vallée de la Marne et Paris.

Pour la réalisation du plan d’eau, il fallut détruire des hectares de forêt, des fermes, des étangs et trois villages. Augustin Moïse le maire du village s’est battu durant 25 ans contre le projet. Quand le préfet est arrivé dans le village il lui dit à la fin de la réunion : « Si je peux me permettre monsieur le prefet, si les parisiens sont assez cons pour contruire des maisons dans le lit majeur de la rivière où ça innonde réglièrement, c’est bien fait pour leurs gueules ». Il dira aussi « il n’y a pas de catastrophes naturelles il n’y a que la bêtise humaine. Il faut apprendre à vivre avec la nature et pas contre celle-ci. En montagne on ne construit pas un chalet dans un couloir d’avalanche » Depuis ces dires, 15 000 hectares de batiments on été constuits dans le lit majeur de la rivère.

Un village Musée.

Jules Rosier paysan et Augustin Moïse maire de Nuisement furent les porterurs de ce projet. Dans le site on découvre une immense maquette de bâtiments à pans de bois faite par Jules Rosier le paysan amoureux de son village. Tout y est représenté de façon réaliste à l’échelle 1/30e

Créé en 1999 par la volonté des anciens du village, le musée du pays du Der a été voulu pour conserver la mémoire et la vie traditionnelle des trois villages disparus. Le Village Musée du Der retrace les étapes de la construction du Lac du Der.

La mairie-école, l’église et son cimetière, la maison du forgeron ainsi qu’un pigeonnier de Nuisement-aux-Bois, ont, quant à eux, été reconstruits au Village Musée du Der à Sainte-Marie-du-Lac-Nuisement.

Vous pourrez y découvrir l'histoire poignante des trois villages détruits, la vie et les métiers d'autrefois.

Le musée se compose de plusieurs bâtiments à pans de bois, chacun abritant un thème différent comme par exemple,  des ateliers de vannerie de branches de tilleul pour tresser des paniers…cette technique ancestrale a été perdue.

Une bonne partie des villages engloutis est à 4 m à peine quand le lac est au niveau maximum. De nos jours, beaucoup de ruines sont toujours visibles plusieurs mois dans l année à marée basse, lorsque l'étiage est au plus bas en automne avant les pluies d'hiver. Il ne reste des trois communes englouties que l’église de Champaubert, aujourd’hui sur la presqu’île de Champaubert où, majestueusement elle se mire dans l'eau du lac comme si elle voulait saluer les villages disparus à jamais. La pire épreuve des habitants a été de voir les tombes ouvertes et les cercueils des defunts déterrés. Les restes ont été transférés dans le nouveau cimetière où enfin ils reposeront pour l'Eternité.

Dans ce village on fabriquait des poutres de chêne et on les transportait jusqu’à Paris.

Pour avoir toujours des poutres sous la main, on stockait dans l’eau le chêne fendu par les scieurs aux longues scies qui tranchaient directement le long du tronc. Le Chêne est l'arbre des forêts du Der. Le mot "Der" signifie Chêne chez les Celtes. Cet arbre est le symbole du Der. Il fut longtemps amené à Paris par la Rivière Marne, comme un radeau. On raconte que les poutres de la charpente de Notre Dame de Paris viendraient de cette forêt du Der abattue par" les scieurs de long". Lorsque ces hommes revenaint de Paris où ils vendaient le bois, ils accorchaient après la brague, longue perche pour se guider dans la rivière, un grand tissu rempli de vivres. Aujourd ‘hui encore on appelle les habitants de Saint-Dizier, les BRAGUARDS, ceci parce que les habitants du bocage ont été relogés dans des maisons et immeubles à Saint-Dizier.

La mare jadis, était  très importante , elle permettait d’y puiser l’eau pour éteindre les fréquents incendies. Un autre point important est l’agencement des maisons entre elles : on construit 2 maisons puis un espace,  le tout est configuré en quincone et comme la terre est argileuse on y creuse un trou au mileu,, la pluie en fait une mare qui servira à éteindre les feux si besoin. Lorsqu’une maison brulait, les habitants s’entr’aidaient et en 1 semaine la maison était reconstruite avec les poutres que l’on grattaient,  le torchis servait de ciment et d’isolant.

Un potager de légumes anciens et des jardins viennent compéter la visite : le jardin des insectes, hôtes particulièrement précieux pour les jardiniers. Des aménagements adaptés, des fleurs spécifiques et un endroit propice (prairie fleurie, mare et compost à proximité) en font un lieu conçu pour favoriser la reproduction des insectes.

Dans le village on racontait qu’une guérisseuse, l’arrière grand-mère Henriette du maire monsieur Moïse, savait soigner les coliques des nourissons grâce à sa connaissance des vertues thérapeutiques de la rhubarbe. Mais devenue veuve elle cherche un autre gain plus lucratif. Henriette alla donc chercher des sangsues sauvages dans les mares et les revendait aux hopitaux militaires de VITRY LE FRANCOIS (une somme équivalente aujourd’hui à 300€).Mais un jour, suite à de fortes précipitations les mares sont si remplies qu’elle ne peut plus chercher les sangsues. Par « hasard » un feu se déclenche et les habitants pour éteindre le feu puisent dans les mares ce qui descend le niveau de cette dernière, et Henriette peut de nouveau chercher ses sangsues. Mais la pluie redouble et un nouveau feu se déclare dans une dépendance. Cela parait suspect car aucune raison ne permet d’affirmer l’accident ; donc cela semble criminel. Les habitants décident de surveiller les maisons et

vont surprendre Henriette... et ce sera sa fin.Le château d’eau avec une vue imparable est sans aucun doute le meilleur point de vue sur

le lac du Der ! Il faut monter quelques marches maisle jeu en vaut la chandelle. Une vue à 360° sur le lac et le bocage vous regalera. Pour vous heberger consultez le Harras des Etalons, vous y serez très bien logés.

Lac du Der etiage dautomne 2 Charels Millet 12.2019

 

Merci d'avoir lu nos articles. Patricia et Charles MILLET

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